New York de notre correspondant
Le procès Intel pour violation de la législation antitrust n'aura pas lieu. Du moins pas tout de suite. La veille du jour où il devait s'ouvrir, il a été reporté sine die à la suite d'un accord conclu entre les avocats d'Intel et ceux de la FTC (Federal Trade Commission), la haute autorité de la concurrence aux Etats-Unis. L'accord, dont les détails n'étaient pas connus hier, doit encore être approuvé par la commission, mais il devrait, selon toute probabilité, éviter à Intel la publicité négative d'un procès.
La FTC accusait Intel d'avoir abusé de son quasi-monopole dans les microprocesseurs utilisés par les PC (80% environ du marché mondial) pour lutter contre ses concurrents. Au coeur de l'accusation: la partie de bras de fer engagée par Intel contre trois entreprises, Intergraph, Compaq et Digital Equipment (racheté depuis par Compaq). Le numéro 1 mondial des puces était accusé d'avoir contraint les trois entreprises à lui céder les brevets de plusieurs de leurs technologies en menaçant de les priver des informations techniques sur ses propres microprocesseurs.
Or, pour ces entreprises, rivales d'Intel pour certains produits et clientes pour d'autres, une telle attitude était intenable. La position dominante occupée par Intel lui permet, en effet, de fixer nombre des normes en vigueur dans l'industrie, et il est impossible de travailler dans ce secteur sans sa collaboration technique. Pour la FTC, en usant de ce levier dans le but ultime d'ac