Tokyo, de notre correspondante.
Après le Walkman et la PlayStation, Sony invente un «nouveau modèle de management». Généralement en avance dans ce domaine sur les autres groupes nippons, le géant de l'électronique de loisirs a annoncé hier une totale refonte de l'organisation du groupe, qui va se solder cela devient presque banal au Japon par la suppression de quelque 17 000 emplois, soit 10% des effectifs, en quatre ans. Le groupe japonais a décidé de faire sa mue «pour mieux répondre aux défis du XXIe siècle et entrer de plain-pied dans l'ère de l'information et des réseaux électroniques», a expliqué son président, Nobuyuki Idei, lors d'une conférence de presse. Une transformation qui implique une bonne dose de restructurations industrielles classiques. Sony assure qu'il n'y aura pas de licenciements secs mais seulement des départs naturels et une limite des embauches. Durant les quatre prochaines années, le groupe va réduire ses capacités de production excédentaires en ramenant de 70 à 55 le nombre de ses usines dans le monde. Des mesures de restructuration qui affecteront aussi bien l'Europe et les Etats-Unis que l'Asie, Japon compris.
Détérioration en vue. Pénalisé comme tous les groupes japonais par la forte volatilité du yen, qui a soudainement grimpé en octobre face au dollar, Sony doit surtout faire face à une forte baisse de sa rentabilité dans l'électronique grand public, son métier de base. Après une année exceptionnelle en 1998, due pour une large part à la co