Dans la série «grand ménage de printemps», Pechiney n'est pas en
reste. Pour plaire à ses actionnaires avides de rentabilité, le groupe présidé par Jean-Pierre Rodier a annoncé, hier, son intention de se concentrer sur son métier de base l'aluminium au détriment de son activité boîtes boisson les canettes , dont il va se délester progressivement. Dans un premier temps, 51% du capital de cette activité seront introduits à la Bourse de New York. Sachant que le groupe «n'a pas vocation à garder durant des années les 49% restants», c'est, à terme, 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaire (sur un total de 9,8 milliards d'euros) qui vont quitter Pechiney.
Vendre pour mieux acheter. Mais c'est reculer pour mieux sauter. Le groupe est désormais bien décidé à partir à la chasse aux acquisitions dans ses deux domaines de prédilection: l'aluminium, bien sûr, mais aussi l'emballage plastique destiné au secteur alimentaire et à l'hygiène beauté. En se désendettant grâce à la mise sur le marché de ses cannettes, Pechiney devrait être plus à l'aise pour saisir les opportunités. Et dans le domaine de l'emballage, les occasions ne manquent pas. Le secteur est très atomisé. Il y a une myriade de petites entreprises qui, à l'instar de TPI, la filiale cosmétologie de luxe de Pechiney, fabriquent des tubes de mascara, boîtiers de poudre ou tubes de rouge à lèvres et qui feraient très bien dans l'escarcelle du groupe français. Les tickets d'entrée pour grossir dans l'aluminium sont en reva