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Libération

Retour de flamme pour les berlines. Renault et Citroën lancent chacun un modèle haut de gamme.

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publié le 12 mars 1999 à 0h06

C'est le Graal. Et sa quête occupe les chevaliers de l'industrie

automobile française depuis dix ans. Car la voiture haut de gamme, quand elle a du succès, c'est le jackpot: une image qui tire vers le haut toute la marque et, surtout, des marges confortables. Car la fabrication d'une grande auto ne coûte pas beaucoup plus cher que celle d'une petite. Hélas! en France, on ne sait plus faire.

Renault, spécialisé dans ce domaine avant-guerre, trimbale depuis huit ans une Safrane à bout de souffle, qui n'a récolté, l'an passé, qu'un pauvre 1,3% de parts de ce marché en Europe. Chez PSA, c'est pire. Les 605 et XM sont toutes les deux sous la barre des 1%, alors que les 404 et DS étaient l'absolu signe de distinction sociale des années 60. Aujourd'hui, les grosses françaises ne sont plus que des stars ministérielles. Pas de quoi rentabiliser une ligne de production. Le flop généralisé n'empêche pas Jean-Martin Folz (PSA) et Louis Schweitzer (Renault) d'y croire encore et de présenter leur futurs bébés au Salon de Genève. Dans leur nouvelle tentative de barrer la route aux tenants des best-sellers actuels du haut de gamme (les allemandes Mercedes, Audi et BMW), les deux Pdg ont choisi des voies différentes. Et, à la vision ultraclassique de la berline exprimée par le prototype C6 de Citroën, s'oppose le radicalisme de l'Avantime Renault.

La C6 Lignage de Citroën. Le passé (glorieux) de la maison Citroën taraude les designers. Ils nous avaient déjà fait le coup de la résurrection a