Rome de notre correspondant
Un employé sur trois. En termes de réduction d'effectifs, c'est l'équation que l'administrateur délégué de Telecom Italia, Franco Bernabè, semble avoir dressée pour contrer la tentative d'OPA d'Olivetti. Le plan industriel, destiné à convaincre les actionnaires de ne pas céder aux sirènes du spécialiste italien en téléphonie, prévoirait en effet la suppression directe de 20 000 emplois liée notamment aux «doublons» engendrés par l'intégration de TIM (la filiale de téléphonie mobile) dans Telecom Italia. La cession de filiales devrait permettre la réduction ultérieure de 20 000 autres postes de travail. Au total, Telecom Italia devrait donc subir une amputation de 40 000 emplois sur un effectif de 124 000 personnes.
Dès vendredi, l'un des responsables de la majorité, Franco Marini, ancien syndicaliste devenu secrétaire du Parti populaire italien, s'en inquiétait: «Comment peut-on accepter de parler de restructuration pour Telecom Italia ainsi que d'une offensive économique qui risque de faire passer le sureffectif, estimé dans un premier temps à 15 000 personnes, à 40 000 employés? Comment accepter cela dans un secteur stratégique en pleine expansion dans le monde?» Démenti. Hier matin, c'est le Financial Times qui revenait à la charge, confirmant l'information et précisant que les dirigeants de Telecom Italia auraient préféré ne pas rendre publiques les implications du plan industriel, «en partie dans la crainte de susciter la réaction violente d