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Libération

L'Hydroptère sort la tête de l'eau.Aérospatiale au secours du voilier volant.

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publié le 16 mars 1999 à 0h09

L'Hydroptère passera finalement le cap de l'an 2000. Ce «voilier

volant», que Dassault avait coulé l'été dernier en se retirant du projet, va être remonté grâce au soutien technologique et financier de cinq partenaires territoriaux et industriels: la région des Pays de la Loire, le département de la Loire-Atlantique, Aérospatiale, le Centre national d'études spatiales (Cnes) et les Chantiers de l'Atlantique. Le trimaran ultraléger à ailes porteuses retrouve ses chances: il doit permettre de traverser l'Atlantique en quatre ou cinq jours et enfoncer ainsi le record actuel de six jours et demi.

A l'issue d'une réunion décisive, le 2 février, convoquée à l'initiative de François Fillon, président du conseil régional des Pays de la Loire et ex-ministre de la Recherche (il est à l'origine, à ce titre, du lancement de l'Hydroptère), ces cinq partenaires ont décidé d'apporter ensemble 18 millions de francs, en espèces ou en nature, à ce drôle de bateau rêvé par Eric Tabarly. C'est ainsi que le Cnes fournira les voiles (qui intègrent la même technologie que les ballons atmosphériques), les Chantiers de l'Atlantique assembleront et stockeront le bateau (actuellement sur leur site de Saint-Nazaire) et Aérospatiale prendra le relais de Dassault pour la fourniture des foils, des ailerons d'une technologie très poussée qui, placés sous les coques latérales, permettent au voilier de s'élever au-dessus de l'eau.

Enthousiasme. Seul l'établissement d'Aérospatiale à Nantes, qui fabrique les voil