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Libération

Hoechst et Rhône-Poulenc: l'union pressée.La fusion définitive des deux groupes, prévue pour 2001, se fera cette année.

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publié le 17 mars 1999 à 0h10

Hoechst et Rhône-Poulenc ont décidé de mettre le turbo pour parvenir

à la fusion totale des deux groupes. Prévue en deux temps ­création d'une filiale à parité dans la pharmacie, puis fusion des maisons mères une fois cédées les activités chimie de l'une et l'autre ­ cette vaste opération devait en principe s'achever dans les trois ans à venir. Mais, hier, à l'issue d'un conseil du groupe allemand, les deux partenaires ont annoncé leur décision de boucler le tout dès cette année. Les administrateurs de Rhône-Poulenc ont été prévenus et devraient être consultés formellement lors d'un conseil le 23 mars, précise Igor Landau, directeur général de Rhône-Poulenc.

Cette brutale accélération vise à répondre à la demande de certains actionnaires, désireux de voir émerger le plus tôt possible une société «pure dans le domaine des sciences de la vie». Or, le groupe allemand a besoin de ménager ses propriétaires, notamment le groupe Kuweit Petroleum Corporation (KPC). Le fonds koweïtien, qui détient 24,5% de Hoechst, peut quasiment bloquer à lui seul la fusion, qui doit recevoir 75% des suffrages exprimés en assemblée générale. Et il n'a pas ménagé ses critiques depuis l'annonce de cette «fusion d'égaux» qui, à son avis, fait la part trop belle à Rhône-Poulenc, plus léger en chiffre d'affaires et en capitalisation boursière que son allié. De son côté, Rhône-Poulenc affirme avoir senti une certaine impatience dans les rangs des investisseurs institutionnels lors des tournées de présentati