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Libération

La CGT dans la cour des syndicats européens.

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publié le 17 mars 1999 à 0h10

La centrale syndicale française CGT a été officiellement admise hier

à la Confédération européenne des syndicats (CES), entrant ainsi dans la cour des syndicats européens. Candidate depuis la création de la CES en 1973, la CGT devient ainsi le 66e syndicat membre de la confédération européenne, qui revendique 58 millions d'adhérents issus de 28 pays. Elle renforce ainsi le groupe des Français, déjà composé de FO, de la CFTC et de la CFDT. L'affiliation de la CGT avait longtemps été refusée pour des raisons politiques, la CES considérant que la confédération était proche des communistes et opposée à la construction européenne. La CGT a quitté en 1995 la Fédération syndicale mondiale (FSM), une fédération pro-communiste qui réunit des syndicats de l'ancienne Europe de l'Est. Et en 1997, elle a participé aux manifestations européennes organisées par la CES (Renault-Vilvorde, sommet de Luxembourg sur l'emploi"). En outre, lors de son dernier congrès à Strasbourg, début février, marqué par l'élection de Bernard Thibault, la CGT s'est engagée vers un syndicalisme «de proposition» plutôt que de «dénonciation», après avoir accepté de signer plusieurs accords de branche sur la réduction du temps de travail, pour laquelle milite la CES. Seule FO, estimant que le syndicat n'a pas encore «fait ses preuves» en matière d'indépendance politique et de relations contractuelles, a voté contre l'entrée de la CGT, approuvée par le reste des organisations de la CES.

La Confédération européenne des