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Libération

BNP et Crédit Lyonnais, AXA ira, ça ira""Bébéar justifie son soutien à l'une, son intérêt pour l'autre.

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publié le 19 mars 1999 à 0h12

Claude Bébéar n'est pas homme à jeter de l'huile sur le feu. Mais

enfin, quand les intérêts du groupe AXA sont en jeu, le big boss ne peut pas non plus rester totalement muet. Hier, à l'occasion de la présentation des comptes de son groupe, Claude Bébéar a donc soutenu publiquement le raid de la BNP sur la Société générale et sur Paribas en vue de créer l'une des plus puissantes banques du monde.

Pendant ce temps, de son côté, le patron de l'imposante Deutsche Bank, Rolf Breuer, manifestait une fois de plus son appétit pour le secteur bancaire français, se disant même «prêt à agir» si jamais une occasion d'établir sa présence à Paris se présentait. «Nous avons beaucoup d'amis en France, des amis qui peuvent compter sur notre aide. Mais nous n'avons pas été appelés à l'aide», a toutefois précisé l'ami Breuer.

Traîtrise. Claude Bébéar, qui a déjà fort à faire avec Allianz, son compétiteur allemand, n'a certainement pas envie de voir la Deutsche Bank pointer son nez en France à l'occasion d'une bataille boursière (c'est précisément à la faveur d'une OPA mal ficelée qu'Allianz avait réussi à mettre la main sur les AGF") Premier actionnaire de Paribas avec 7% du capital et 11% des droits de vote, AXA détient aussi 6% du capital de la BNP. Comme il a approuvé le mariage entre la Société générale (SG) et Paribas, annoncé par les protagonistes le 1er février, Claude Bébéar s'est également vu offrir un poste d'administrateur à la SG. Dès cette annonce de fusion, la BNP a cogité sur les