LVMH, premier groupe français et mondial du luxe, accuse une chute
de 29% de son bénéfice en 1998 (soit 3,446 milliards de francs). Entre les conséquences de la crise asiatique et de multiples acquisitions, Louis Vuitton-Moët-Hennessy a vécu une année particulière. Cette chute correspond pour un peu plus de 1 milliard de francs à des provisions pour restructuration de DFS (le réseau international de Duty Free Shoppers, essentiellement implanté en Asie, dont le rachat pèse sur les comptes) et de la branche «vins et spiritueux». Le groupe affirme cependant que DFS sera profitable dès cette année.
Hier matin, le titre LVMH était pourtant en hausse de 4,35% à la Bourse de Paris, sur les perspectives encourageantes de 1999: pendant les deux premiers mois, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 9,5% (et même de 20% pour Louis Vuitton, une des principales marques).
Par ailleurs, Bernard Arnault, le PDG de LVMH, s'est montré hier prudent sur les suites à donner à sa campagne d'Italie, qui l'a conduit à prendre un tiers du capital de Gucci et à lorgner sur d'autres prestigieuses griffes (dont Armani). Dans le conflit qui l'oppose au tandem de direction de Gucci (Tom Ford, le styliste, et Domenico De Sole, le patron), le PDG français ne cherche plus la bagarre. Il attend. Une réunion entre des délégations de LVMH et de Gucci aura lieu vendredi à Amsterdam (siège de Gucci), afin de trouver un compromis. «On devrait se mettre d'accord sans trop de difficultés. On y va en tout cas d