A deux jours des conseils de Paribas et de la Société générale
prévus demain, Ernest-Antoine Seillière a répété son opposition à l'offre publique d'échange lancée par la BNP sur les deux banques en cours de fusion. Administrateur des deux établissements, le président du Medef a critiqué la BNP avec des mots choisis: «Il est certain que l'initiative de la BNP n'a pas été jugée amicale par les deux banques sur lesquelles elle a lancé l'offensive ("). Je ne sais pas comment tout cela se résoudra, mais je ne peux pas applaudir à la manière dont on a voulu lancer un grand acteur financier de manière inamicale.»
Préférant la métaphore de la bille à celle, plus classique, du billard à trois bandes, il s'est refusé à tout pronostic, lors de son entretien à la radio BFM: «Je ne sais pas du tout ce que nous réservera les suites de cette affaire. Les billes roulent, et quand elles roulent dans ce monde de la finance, je préfère vous dire que ça peut faire de sacrés carambolages.»
La semaine qui vient apportera sans doute de nouveaux chocs. On devrait en effet assister à la riposte de la Société générale. On sait que la banque y travaille d'arrache-pied, avec son ancien président, Marc Viénot, et la banque Morgan Stanley. Les conseils de Paribas et de la Société générale seront l'occasion pour les deux banques d'adopter une position claire face aux offres de la BNP.
C'est donc sur les membres des conseils des trois banques que repose la suite des événements. A rebours de la position de Seil