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Les sociétés étrangères s'investissent en France.29 500 emplois créés dans les 3 ans à venir.

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publié le 23 mars 1999 à 0h14

Obligées jadis à des reconversions industrielles douloureuses, le

Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine figurent parmi les toutes premières régions bénéficiaires des investissements étrangers en France. En 1998, la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) a recensé 445 projets d'implantations dans l'Hexagone qui devraient générer dans les trois ans 29 411 créations d'emploi, soit une hausse de 21% par rapport à 1997 (la plus forte croissance de la décennie). Cette année encore, le Nord-Pas-de-Calais arrive en tête des régions françaises, avec 3 978 emplois, devant l'Ile-de-France (3 351), la région Rhône-Alpes (3 105) ou l'Alsace (2 416). La Lorraine fait aussi partie du peloton de tête avec 2 300 emplois. Le score obtenu par le Nord est d'autant plus remarquable qu'il n'est pas tiré par une grosse implantation, comme en 1997 avec Toyota (2000 emplois créés par le seul constructeur automobile nippon). Cette année, les résultats annoncés émanent davantage d'une série de projets de petite dimension, généralement inférieurs à 100 emplois chacun. Le bon score réalisé par les régions de tête tient à leur situation géographique au coeur du marché européen. En s'implantant dans la zone frontalière du Nord-Pas-de-Calais, une entreprise rayonne à la fois sur la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne. En Rhône-Alpes, c'est l'ouverture sur l'Italie, la Suisse ou l'Autriche qui est visée. La recherche d'un marché le plus grand possible fai