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Libération

Microsoft et Washington entre quatre yeux.La firme, en procès pour violation antitrust, cherche un compromis.

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publié le 23 mars 1999 à 0h14

New York de notre correspondant

C'était la moindre des choses. En confirmant hier qu'il négociait avec le gouvernement américain pour que ce dernier abandonne sa plainte, Microsoft se conforme aux voeux du juge qui doit décider dans quelques semaines de son sort. En février, en effet, lors de la suspension du procès qui oppose le gouvernement au géant informatique, accusé d'avoir violé la législation antitrust, le juge Jackson avait demandé aux deux parties de se parler avant les plaidoiries prévues en avril. L'issue de ces discussions entre Microsoft et Washington, dont plus de soixante jours de procès ont souligné les profondes divisions, est très incertaine. D'après une source citée par le Wall Street Journal, l'entreprise continue de «refuser tout compromis sur sa capacité à innover ou créer de nouveaux produits», c'est-à-dire ­ en langue de bois maison ­ accepter de reconnaître la moindre limite imposée par le gouvernement américain à la définition de ses logiciels.

Ce nouvel épisode intervient quelques jours après l'accord entre Intel et la Federal Trade Commission (FTC), qui a conduit au retrait d'une autre plainte déposée contre le fabricant de puces par les autorités américaines. Il traduit donc, au moins en apparence, un changement d'attitude du côté de Microsoft. D'après le Wall Street Journal, les juristes de Microsoft auraient finalement conclu ­ après discussion avec Bill Gates ­ qu'une procédure qui se prolongerait pendant au moins deux ans n'était dans l'intérê