Rude journée pour France Télécom. Coup sur coup, deux offres
innovantes et ciblant le grand public ont déboulé, hier, sur le marché du téléphone filaire. Jusque-là, l'opérateur public disposait d'un quasi-monopole, tout juste grignoté depuis peu par Cégétel et son préfixe 7. Avec 650 000 abonnés, la filiale de Vivendi se vantait d'avoir mordu à hauteur de 7 à 8% dans le gâteau de France Télécom sur les communications moyenne, longue distance et internationales, le seul créneau véritablement ouvert à la concurrence. Mais tous les analystes annonçaient une année 1999 beaucoup plus dure pour l'ancien monopole. Une prédiction qui se réalise avec l'arrivée de deux nouveaux venus: Télé 2, filiale du groupe scandinave SEC, et Kertel, filiale du groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute). L'un comme l'autre misent sur la simplicité de l'offre et des tarifs.
Le premier a débarqué hier avec son préfixe 4. Un prix unique, valable à toute heure du jour et de la nuit. Et, à 44 centimes la minute, le groupe scandinave affiche l'appel moyenne et longue distance en France deux fois moins cher que les offres de la concurrence (voir tableau). Public captif. En bradant la minute, Télé 2 espère drainer 1 million de clients d'ici à la fin de l'année. Il cible les 71% de Français qui ont confié à la Sofres être tentés par les offres des nouveaux opérateurs. Le groupe de télécommunications paneuropéen, la SEC, qui se trouve derrière l'offre du 4, n'est pas inconnu dans les pays scandinaves. Il détient,