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Libération

La pierre de nouveau précieuse. Les ventes en France ont fortement progressé en 1998. La hausse des prix, quant à elle, a été plus raisonnable.

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publié le 24 mars 1999 à 0h15

Colette et Bruno sondent depuis longtemps les rues du XIVe

arrondissement à la recherche d'un appartement familial type: double-séjour, trois chambres. Ils croyaient avoir trouvé «le bon plan» dans un bel immeuble des années 1970 avec parking dans le quartier d'Alésia, dans le sud de Paris. Mais, à l'annonce du prix, ils ont renoncé. Le propriétaire en voulait 2,7 millions de francs. L'appartement s'est finalement vendu 2,6 millions, soit 26 000 F du mètre carré. Un prix qui donne des angoisses aux Parisiens qui cherchent à se loger. D'autant que le marché s'active: 37 603 ventes ont été réalisées à Paris en 1998 contre 31 872 en 1997 (+18%), selon les statistiques annuelles publiées hier par la chambre des notaires. Cette soudaine augmentation du volume des transactions fait redouter une nouvelle flambée de la pierre, comme dans les années 1985-91. A l'époque, les prix grimpaient de plus de 20% par an. Une menace que semblent écarter pour l'instant les notaires.

Modération. Selon les chiffres publiés hier, la hausse des prix est restée limitée à 3,73% sur un an dans la capitale. Le prix du mètre carré s'établit à en moyenne à 15 846 francs au quatrième trimestre 1998. «Ce n'est pas beaucoup plus que l'évolution du PIB ajusté de l'inflation», commente Gilles Oury, responsable de la conjoncture immobilière à la chambre. Il n'empêche que Paris se démarque du reste de l'Hexagone où les prix ne s'emballent pas. A commencer par la banlieue; dans les départements de la petite cour