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Libération

Raid boursier sur la boîte à outils française. Le groupe Fimalac a lancé hier une OPA surprise de 5,2 milliards sur Strafor Facom.

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publié le 25 mars 1999 à 0h16

Marc Ladreit de Lacharrière frappe encore dans un secteur où on ne

l'attendait pas: l'outillage. Hier matin, le PDG de Fimalac a lancé une offre publique d'achat (OPA) de 5,2 milliards de francs sur Strafor Facom, le leader européen de l'outillage à main, de l'équipement de garages et de la réparation automobile. L'opération n'ayant pas été concertée, Paul-Marie Chavanne, le nouveau (1) PDG de Strafor, a donc été surpris d'apprendre, hier aux aurores, que son groupe était la nouvelle cible de Fimalac. Doté selon ses proches d'un contrôle nerveux exemplaire, l'homme aurait retenu un mouvement d'humeur. Cependant, le conseil d'administration de la société d'outillage s'est contenté hier de prendre «acte» de cette OPA «non sollicitée».

Pactole. Voilà plusieurs mois que Marc Ladreit de Lacharrière cherche des proies. Cette figure de la finance parisienne qui collectionne des activités diverses et peu cohérentes à l'intérieur de Fimalac (du stockage de produits chimiques à la notation des emprunteurs), dispose en effet d'une trésorerie confortable ­ 3 milliards de francs ­ depuis la vente de quelques affaires, l'an dernier: l'institut de sondages Sofres cédé au britannique Taylor-Nelson, la Foncière Sefimeg vendue à François Pinault en janvier 1998 et l'activité presse (dont Valeurs actuelles) tombée dans l'escarcelle de Dassault.

La dernière acquisition importante de Fimalac remonte à 1997, lorsque le groupe a racheté l'agence de notation américaine Fitch pour 1 milliard de francs.