La grande braderie a commencé. Propriétaire du réseau câblé de Paris
et de quelques autres en province, France Télécom cherche à s'en débarrasser. Mais les locataires actuels, candidats naturels au rachat, Lyonnaise Câble et NC Numéricable , font la fine bouche. Quitte à vendre, autant le faire à bon prix: l'opérateur historique a donc décidé de faire son marché à l'étranger. Aux dernières nouvelles, tout se passerait très bien. France Télécom avait dressé, avec le concours de la banque américaine d'investissement DLJ, filiale d'Axa, une liste de 60 candidats susceptibles de craquer pour les 3,7 millions de prises (correspondant à autant de logements câblés). Il leur avait envoyé, il y a peu, un mémorandum d'une quinzaine de pages décrivant la chose à vendre. Au dernier pointage, quinze d'entre eux, mis en appétit, ont déjà signé un «accord de confidentialité» et une autre dizaine hésitent. Ils auront accès à un descriptif bien plus précis, contre l'engagement de ne rien dévoiler. France Télécom avait fixé une fourchette initiale de 3 000 à 5 000 francs la prise. Mais au vu du succès de son tour de piste, il pourrait relever ses prétentions. A l'étranger, les niveaux de transactions seraient plus proches du double. La recette totale se situerait alors pour l'opérateur entre 22 et 37 milliards de francs! L'initiative de France Télécom, qui n'a même pas été signalée à son conseil d'administration, fait grincer quelques dents du côté de l'ART (Autorité de régulation des télé