Londres, de notre correspondant.
Banques et assurances sont aussi des facteurs d'exclusion sociale. Une étude de la Fondation Joseph Rowntree, publiée cette semaine, montre que près d'1,5 million de ménages britanniques n'ont pas accès aux services financiers minimums: comptes à vue, assurances de leur domicile" Et 4,4 millions de ménages n'ont qu'un accès marginal et limité à ces services.
Cette étude très large, effectuée par ce centre de recherche spécialisé dans les questions d'exclusion sociale (1), dresse le portrait d'une population aux marges de l'économie du pays, vivant sans carnets de chèque, livrets d'épargne, et utilisant seulement de l'argent liquide, alors que le reste du pays diversifie son usage des services financiers. «L'exclusion financière renforce l'exclusion sociale», juge l'étude.
Selon les deux chercheuses, Elaine Kempson et Claire Whyley, ces ménages sont notamment constitués de retraités, de chômeurs de longue durée vivant depuis des années des allocations publiques versées en liquide, de personnes âgées et de mères célibataires. Une large partie des immigrés pakistanais et bangladais échappent aussi à l'économie financière, à la fois pour des raisons sociales et religieuses, en raison de leur respect absolu des règles de l'Islam (il est notamment proscrit de gagner de l'argent grâce aux intérêts).
Propositions. Parmi cette population, certains ont déjà eu accès aux services financiers, en particulier lorsqu'ils avaient un emploi fixe. D'autres appar