Louis Schweitzer, PDG de Renault, s'envole aujourd'hui vers le
Japon. Au bout du voyage, la signature de l'alliance entre la marque française et Nissan, samedi en début d'après-midi à Tokyo. Le constructeur français doit s'engager à hauteur de 35% dans le capital de Nissan Motors (la division automobile) et 20% de Nissan Diesel, la filiale poids lourds. Ce projet, entériné il y a près d'une semaine par les responsables de Nissan, devrait coûter au français près de 32 milliards de francs. Si Louis Schweitzer et sa délégation ne passeront qu'un week-end sur place, Carlos Ghosn, actuel directeur général-adjoint de Renault, restera à Tokyo pour assumer la direction opérationnelle de Nissan. Le nouveau groupe devient le 4e constructeur mondial, avec une production annuelle de 4,8 millions de véhicules. Un chiffre qui ne rassure pas pour autant les milieux financiers effrayés par un autre montant: l'endettement colossal de Nissan chiffré à 216 milliards de francs. Carlos Ghosn se donne cinq ans pour redresser l'entreprise japonaise ballottée par des problèmes de gestion. Mais lui et la dizaine de cadres français qui l'accompagnent devront aussi composer avec les us et coutumes du pays.
Tokyo, de notre correspondante.
«Aimez-vous le poisson cru, M. Ghosn»? Comme tous les nouveaux gaïjins (étrangers), Carlos Ghosn, l'actuel directeur général adjoint de Renault et futur numéro deux de Nissan, ne coupera pas à l'incontournable question test. Car une chose est sûre, en débarquant au Jap