Après Peugeot, c'est au tour de Renault de se mettre aux 35 heures.
Les dernières négociations entre syndicats et direction, qui se sont prolongées dans la nuit de jeudi, ont abouti à un texte qui recueille l'adhésion de la majorité des syndicats. Le projet, rejeté par la CGT, sera discuté dans les états-majors syndicaux jusqu'au 2 avril, date à laquelle les partenaires doivent à nouveau se rencontrer pour signer ou non le texte. Ce dernier entrera en vigueur le 1er septembre 1999. L'accord fait bénéficier les 44 000 salariés de Renault des 35 heures sans baisse de rémunération. Il prévoit l'embauche de 6 000 jeunes en 5 ans (1). A l'ouverture des négociations le 2 février, 5 000 postes devaient être créés: la direction considère qu'elle a fait un effort. Les 6 000 embauches seront possibles grâce à deux mécanismes. Le passage aux 35 heures qui permettra de créer 2 100 postes; et des mesures de départ anticipé pour 10 500 salariés âgés de 55 à 57 ans, dont 3 900 seront remplacés.
Des préretraites très attendues par les syndicats. «La possibilité, pour les salariés, de partir dès 55 ans est très positive, affirme Lucien Mérel de FO, il faut attendre maintenant qu'une décision soit prise au niveau de la branche automobile en avril, pour savoir qui va financer ces départs.» Le dispositif de préretraite prévu par l'accord Renault est plus favorable que celui décidé en février chez PSA, les ouvriers ne pouvant quitter l'entreprise qu'après 57 ans.
Jusqu'ici, pour quitter l'usine av