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Libération

Renault envoie son «tueur de coûts».

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publié le 29 mars 1999 à 0h19

C'est un polytechnicien de 45 ans, Franco-Brésilien né au Liban, qui

sera le bras armé de Renault chez Nissan. Carlos Ghosn, numéro 2 officieux de Renault et désormais vice-président du groupe japonais, y arrive avec une réputation de «tueur de coûts» bien établie, récoltée aux Etats-Unis dans la filiale de Michelin, Goodrich, puis par la mise en oeuvre du célèbre plan des «20 milliards d'économies» sur quatre ans de Renault, incluant la fermeture de l'usine de Vilvorde, en Belgique. Appuyé par un directeur financier adjoint et un directeur produit adjoint, plus un commando d'une quarantaine de cadres français choisis par lui, il aura la tâche de mener à bien la restructuration de Nissan, même s'il évite d'employer ce terme. Une mission qui commencera par du" tourisme industriel: «A partir de la deuxième semaine d'avril, je ferai de l'immersion totale chez Nissan, explique-t-il. Je vais faire le tour du groupe, visiter les usines, aller dans les filiales à l'étranger, rencontrer le plus de gens possible sur le terrain.» Avec un handicap de taille: «Pour l'instant, on travaille en anglais. Je vais me mettre au japonais car c'est aussi une forme de respect.» «Il sait dégager des prises de décisions rapides, explique un syndicaliste de Renault, et vérifie toujours qu'elles sont mises en oeuvre.» Des qualités que Carlos Ghosn aura l'occasion d'utiliser. Car c'est là que Nissan, au demeurant parmi les meilleurs constructeurs du monde, a péché: le plan de redressement, adopté en m