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Libération

La croissance européenne revue à la baisse.

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publié le 31 mars 1999 à 0h21

Bruxelles correspondance

La crise financière internationale a obligé la Commission européenne à réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour 1999. La hausse du PIB ne sera que de 2,2% pour la zone euro ­ 2,3% pour la France ­ et de 2,1% pour l'Europe des Quinze. Soit un repli de 0,8% par rapport à 1998. Pourtant, comme l'a affirmé hier à Bruxelles Yves Thibault de Silguy, commissaire européen ­ démissionnaire ­ aux Affaires économiques et monétaires, «le ralentissement devrait être limité et temporaire, et suivi d'un rebond dans l'année». L'inflation est faible, les taux d'intérêt «historiquement bas», la consommation privée «soutenue». La croissance atteindrait, en 2000, 2,7% (même chiffre pour la France). L'économie européenne devrait ainsi créer 2,5 millions d'emplois supplémentaires dans les deux prochaines années (1,7 million en 1998) et ramener à 14,5 millions le nombre de chômeurs en 2000 (9,2% de la population active), soit une baisse de 1,1 million en deux ans. Certes, d'importants progrès ont été réalisés: après avoir culminé à 6,1% du PIB en 1993, le déficit public est tombé, en 1998, à 1,5% chez les Quinze et à 2,1% chez les Onze de l'Eurolande. Selon la Commission, le déficit moyen se maintiendra en 1999 à 1,5% du PIB dans l'Union et descendra à 1,9% dans la zone euro. Dans sa recommandation, adoptée hier, sur les «grandes orientations de politique économique» (GOPE), la Commission n'hésite d'ailleurs pas à rabrouer quatre pays ­ France, Allemagne, It