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Libération

La France se lasse du Minitel.Et les sites se multiplient.

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publié le 31 mars 1999 à 0h21

Charles Beigdeber, un Basque émigré à Londres dans la grande

finance, a jugé à 34 ans que le marché français était suffisamment mûr pour larguer son job et rentrer en France pour y monter sa propre affaire. Lancée à la veille de Noël, sa société de courtage en ligne, Self-Trade, annonce un millier de clients. L'année 1999 devrait être, en France, celle du décollage de la Bourse via l'Internet. Une petite dizaine de sites boursiers, mis sur orbite en 1998 par des courtiers ou des filiales de banques, proposent aujourd'hui à l'internaute français de jouer à la Bourse sur le Web, comme s'il était en bordure de la corbeille. CPR/E-Trade, né du rapprochement de CPR Bourse avec le broker américain, annonce 2 000 clients, «plutôt actifs», et avec un profil plus proche du day trader que du retraité placide de province.

Transition en cours. Fimatex, filiale de la Société générale, en revendiquait 3 000 à la veille de la Saint-Sylvestre. Tandis que Cortal, qui n'a démarré son service qu'en septembre dernier, constatait récemment une migration accélérée des ordres vers le Net. Pour l'heure, le Minitel tient encore le haut du pavé. Sur cinq millions de petits actionnaires, un bon million, estime-t-on chez CPR/E-Trade, sont encore scotchés au Minitel. Ce réservoir de clients promet, dit-on, une belle envolée, à mesure que grimpe en France le taux d'équipement en ordinateur. La frange la plus active des boursicoteurs attend avec impatience le prochain virage. Pour l'heure, les internautes