Palo Alto (Californie) envoyé spécial
Dans ce coin paisible au nord de la Silicon Valley, on se sent loin de Wall Street et de l'excitation boursière. Les eaux d'une petite fontaine s'écoulent au milieu d'un jardin japonais. Derrière le parking s'étend un paysage verdoyant. Et pourtant" Dans ce havre, E-Trade gère quelque 700 000 comptes de petits porteurs. Mais, ici, les clients ne sont pas reçus par des chargés d'affaires en costume: ils passent leurs ordres de Bourse en se connectant au site de l'entreprise. Le visiteur serpente entre les cubicles (de petits enclos où les collaborateurs d'E-Trade travaillent) comme dans n'importe quelle entreprise américaine. Et les employés ont l'accoutrement détendu des firmes de la région.
Dix millions de comptes fin 1999. En élisant domicile dans l'eldorado des nouvelles technologies plutôt que dans le haut lieu financier de New York, E-Trade s'est assigné cette mission: court-circuiter les institutions financières et les intermédiaires âpres au gain. «Avec l'Internet, les particuliers peuvent maintenant accéder à la même information que les investisseurs professionnels», explique Judy Balint, présidente d'E-Trade, chargée du développement international. «Nous voulons permettre à chacun de prendre des décisions informées.» Il suffit de déposer une somme minimale de 6 000 francs pour passer ses ordres. Ainsi plus de 4 millions de comptes ont été ouverts chez les courtiers en ligne américains: Charles Schwab (le numéro 1 du secteur avec