Pour les caissières de Carrefour, les 35 heures devraient être une
bonne affaire. A temps partiel, elles souhaitent, dans leur grande majorité, faire plus d'heures pour arrondir leur fin de mois. Avec l'accord signé mercredi entre syndicats (1) et direction, c'est chose faite: elles pourront gratter deux à trois heures de plus par semaine, et les contrats hebdomadaires ne seront pas inférieurs à 28 heures. Une façon de lutter contre la précarité et les tout petits contrats payés chichement. «Tous ceux qui sont à 25 heures par semaine pourront passer à 28 heures, explique un syndicaliste FO. Ce qui leur fait gagner pratiquement un mois de salaire sur un an.» Les temps partiels (35% de l'effectif total, à plus de 90% des femmes, donc des caissières) empochent également une augmentation compensatrice de 2,1%. Ils seront ainsi au même régime que les autres salariés, qui passeront aux 35 heures le 1er juin, sans perte de salaire. Enfin, tout le monde gagne une sixième semaine de congés supplémentaire.
Catégorie à part, les cadres sont privés de réduction du temps de travail hebdomadaire mais récoltent cependant une semaine de congés. Un progrès chez Carrefour, où les chefs ont plutôt l'habitude d'aligner des semaines de 60 heures. «Au moins là leur sont garantis leurs jours de repos hebdomadaires ou compensateurs, souligne un syndicaliste. Restent à trouver les moyens de contrôle.» Avec cet accord, Carrefour est le premier groupe de la grande distribution à boucler son dossier 35