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Libération

Le raid de la BNP sur la Societe générale et Paribas. Pébereau tient la corde. Aux yeux des analystes, la victoire de la BNP semble acquise. Mais trois autres scénarios restent envisageables .

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publié le 5 avril 1999 à 0h34

Michel Pébereau a-t-il déjà gagné la partie? Lorsqu'il a lancé sa

double offensive sur le capital de la Société générale et de Paribas, le jeu semblait encore très ouvert. Mais, petit à petit, le monde financier se fait à l'idée que les offres publiques d'échange lancées par la BNP constituent un piège inextricable. «C'est fini, Pébereau a gagné. Le gouvernement ayant fait savoir qu'il n'accepterait pas l'arrivée d'un sauveteur étranger, personne ne s'y risquera», commente un banquier européen. A lire l'évolution des cours boursiers des trois banques, l'offre de la BNP est prise plus au sérieux que le projet de mariage entre la Société générale et Paribas. Dans les jours qui avaient suivi l'annonce de ce dernier, le cours de la Société générale avait décliné de 8% et celui de Paribas n'avait pas bronché. En revanche, depuis l'annonce du raid de la BNP, les titres SG et Paribas ont bondi de plus de 20% (les marchés n'excluant pas des surenchères) mais le plus encourageant pour la BNP c'est que son titre a lui aussi progressé (de 7%). Cette progression du titre est-elle totalement naturelle? «Certains jours, on a vu le titre BNP progresser mystérieusement pendant la dernière minute de la séance», relève-t-on dans le camp adverse. La BNP doit prendre garde à ce que son offre (15 actions BNP pour 7 actions SG, et 11 BNP contre 8 Paribas) reste attrayante. Or, jusque-là, il est plus intéressant de vendre ses titres SG en Bourse que de les échanger contre des BNP" Et tant que les m