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Libération

Arnault s'accroche au portefeuille de Gucci.La rencontre entre LVMH et le groupe italien a tourné court.

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publié le 8 avril 1999 à 0h37

A ceux qui en doutaient, LVMH confirme que le groupe de luxe

s'engage à lancer une OPA sur la totalité du capital de Gucci. A condition que l'opération soit rendue possible. C'est en tout cas le message qu'ont voulu faire passer hier les dirigeants de LVMH, après une rencontre avec leurs homologues de Gucci à Londres. La discussion recommandée par le tribunal d'Amsterdam (le siège légal de Gucci est aux Pays-Bas) devait théoriquement permettre aux deux maroquiniers d'envisager «sereinement et dans la plus grande neutralité» une collaboration. L'hypothèse de réussite d'une telle «négociation» était infime, puisque, depuis le 19 mars, Gucci a lié son sort à celui de Pinault-Printemps-la Redoute (PPR), la filiale de distribution d'Artémis, holding de François Pinault. S'opposant du même coup à Bernard Arnault dans sa tentative de prise de contrôle de la maison italienne.

Plan de bataille. Rappelons qu'avant l'accord à 18 milliards de francs, signé pour cinq ans entre Gucci et PPR, LVMH détenait 34,5% du capital du maroquinier. Depuis, PPR contrôle 40% de Gucci (après une augmentation de capital qui lui a été réservée), et la participation de LVMH a été réduite à 20,6%. Hier à Londres, Français et Italiens se sont donc contentés d'un échange de points de vue. Mais les hommes de Bernard Arnault en ont profité pour montrer comment ils allaient livrer bataille à François Pinault.

Premier moyen de pression: la bataille juridique. «Etant dans l'impossibilité de faire cette OPA, puisque