La BNP persiste et signe. Abandonner son double raid sur Paribas et
la Société générale? Et puis quoi encore. «Nous continuons, a déclaré Michel Pébereau, le patron de la BNP, au micro d'Europe 1 hier matin. Le projet que nous portons est un projet trop important pour qu'on y renonce.» «Il va nous falloir dialoguer à un moment ou à un autre, mais, apparemment, le moment n'est pas encore venu», a-t-il ajouté, toujours aussi serein. Pourtant, la veille, ses deux «proies» lui ont prouvé qu'elles aussi avaient des nerfs d'acier. Le conseil de la Société générale a voté contre l'offre de la BNP, à l'unanimité moins une voix. Seul le patron du groupe d'assurances Axa, fervent partisan de la polygamie bancaire, a soutenu le plan de la BNP. Au conseil de Paribas, Claude Bébéar a adopté la même attitude, mais, cette fois, il a été suivi par Jean Gandois, l'ancien président du CNPF, administrateur de Paribas mais aussi de la BNP. Lors des précédents conseils, réunis au lendemain de l'offre de la BNP, plusieurs administrateurs de la SG et de Paribas, tels Jacques Calvet, ancien président de Peugeot, ou encore Antoine Jeancourt-Galignani, président des AGF, avaient souhaité qu'un dialogue entre les trois banques s'instaure. Ils ont finalement rallié le camp des mariés insoumis.
Mauvaise surprise, cependant, pour le conseil de Paribas: deux administrateurs salariés sur trois ont préféré s'abstenir. Ce qui en dit long sur la détérioration du climat entre Levy-Lang et ses salariés, qui s'es