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Libération

Un banquier tisse sa toile. Premier projet européen de banque entièrement sur l'Internet.

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publié le 10 avril 1999 à 0h40

Londres, de notre correspondant.

Une seule agence, le Web; un salarié pour 500 clients; chéquiers et autres paperasseries confiés à des sous-traitants" La banque du futur, qui a bercé pendant des années l'imagination des financiers, est sur le point de naître. Baptisé First-e, ce projet n'attend plus que les autorisations de plusieurs pays européens, un peu surpris par cet objet bancaire non identifié. Britannique à ses débuts, cette banque électronique aspire à couvrir toute l'Europe.

Investissement record. Il ne s'agit pas de la filiale Internet d'une banque, mais d'un produit totalement nouveau. Le projet est mené conjointement par une banque de marché française (1) et des partenaires internationaux. Si les feux verts règlementaires sont donnés, il s'agira du plus important investissement jamais lancé sur l'Internet en Europe: 15 millions d'euros (près de 100 millions de francs) réunis par des investisseurs de poids, comme Intel, le fabriquant de microprocesseurs, Invision, une filiale du distributeur allemand Metro, Vertex, qui gère des fonds singapouriens, et Apax, une entreprise de capital-risque européenne.

First-e, qui espère ouvrir ses portes électroniques cet été, offrira tous les services d'une banque: dépôts, gestion de fortunes, investissements boursiers, chèques. La «e-bank» sera conjointement gérée, du côté bancaire, par l'institution financière française et, du côté technologique, par le consortium d'investisseurs. La banque française entend obtenir une licence