Dans la bataille qui oppose le groupe Olivetti à son concurrent
Telecom Italia, depuis le lancement d'une Opa le 20 février, les assaillants ont assurément remporté ce week-end la première manche. Hier, l'administrateur délégué de Telecom Italia, Franco Bernabè, a dû admettre qu'il ne disposait pas des forces nécessaires pour lancer, dans l'immédiat, la contre-offensive. Il lui fallait en effet réunir au moins 30% des actionnaires lors d'une assemblée extraordinaire pour faire avaliser son programme visant notamment à approuver un nouveau plan industriel, le rachat de 10% du capital et à opérer une fusion entre Telecom Italia et sa filiale de téléphonie mobile Tim. Franco Bernabè espérait ainsi faire de Telecom Italia une proie au coût inabordable. Jusqu'à vendredi, le patron du colosse des télécommunications pensait avoir l'affaire en main. Les actionnaires ayant annoncé leur présence à l'assemblée générale représentaient près de 34% du capital. Las, le lendemain, la part du capital réellement représentée à l'assemblée ne dépassait pas les 22,4%. (17,3% dimanche). La banque américaine Lehman Brothers qui conseille Olivetti et qui dispose de 1,2% du capital de Telecom Italia n'a finalement pas participé à l'assemblée. Surtout, l'Etat italien a joué la neutralité jusqu'au bout. Ni le ministère du Trésor, qui demeure le principal actionnaire avec 3,43% des parts, ni la Banque d'Italie (2,29%) n'ont assisté à la réunion. En coulisses, les dirigeants d'Ivrea se réjouissent de ce