Allégez-vous en titres Bouygues. Certaines sociétés de Bourse
commencent à trouver que la danse macabre qui rythme depuis des mois l'évolution de l'actionnariat du groupe de BTP n'a plus de sens. «Le titre est trop cher, affirme un analyste. Et même son intérêt spéculatif ne devrait plus le faire monter de manière significative.» Du coup, ces spécialistes de l'investissement en actions conseillent à leurs clients porteurs de Bouygues de «prendre leurs profits», au mieux, de conserver leurs titres. Mais, surtout, de ne plus en acheter. Confusion orchestrée. «Il n'y a plus aucune logique économique à ce que Bouygues dépasse sa valeur d'aujourd'hui (1 575 F)», explique Pierre Bosset, de chez HSBC. Et pourtant, il ne se passe pas une semaine sans qu'on enregistre d'énormes volumes d'échange d'actions (jusqu'à 100 000 titres par jour, soit 160 millions de francs). Et sans qu'on apprenne que tel ou tel PDG vient de s'inviter à la table de Martin Bouygues. Il y a eu Vincent Bolloré, PDG de Bolloré Technologies, et François Pinault, président d'Artémis, puis Bernard Arnault, le patron de LVMH, et l'homme d'affaires belge Albert Frère. Chacun a ses raisons mais tous ont choisi le même terrain de jeu. Certains visent TF1, d'autres guettent la bonne affaire boursière en se disant qu'un jour le groupe sera démantelé. Sans compter ceux qui, comme Arnault, en profitent pour régler les comptes de «l'affaire» du moment, celle qui oppose LVMH à PPR (Pinault-Printemps-La Redoute) pour la pris