Ce n'est pas la cour de récréation, mais presque. oeil pour oeil, dent
pour dent: tu m'attaques sur mon emploi, je t'attaque sur tes mouvements boursiers. Le 1er avril, la Société générale (SG) et Paribas ont discrètement alerté la Commission des opérations de Bourse (COB) sur «des évolutions suspectes du cours de la BNP». Brusquement, en fin de séance du 31 mars, 200 000 titres BNP ont en effet été achetés, faisant grimper le cours. Sous-entendu: la banque aurait donné «un coup de pompe à vélo à son titre pour soutenir son cours». La BNP, qui propose aux actionnaires de SG et de Paribas d'échanger leurs titres contre ses propres actions, a tout intérêt à ce que ces dernières restent bien cotées et attirantes. Mais la manipulation des cours est prohibée. SG et Paribas notent que Colisée Excellence est très présente dans ces mouvements. Colisée Excellence est un holding d'Axa, le groupe d'assurances qui soutient l'offensive de la BNP.
Echange de bons procédés, la BNP a fait savoir vendredi qu'elle avait écrit au CMF (Conseil des marchés financiers) pour s'étonner de l'importance des échanges réalisés le 30 mars et le 1er avril sur les trois valeurs bancaires via Paribas Londres ou Delahaye Générale Options, une filiale de SG. Or, la réglementation boursière interdit à une société, embringuée dans une offre publique, d'acheter ou vendre ses propres titres pendant la durée de l'opération. Les offres de la BNP sur la Générale et sur Paribas ont démarré le 31 mars, tandis que cell