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Libération

PSA blanchit le diesel.

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publié le 16 avril 1999 à 0h48

L'annonce faite par Jean-Martin Folz hier matin pourrait bien

chambouler l'image poisseuse du diesel et transformer le bon vieux mazout en carburant écologique. Le PDG de Peugeot-Citroën a levé le voile sur un petit objet qui, sous des allures de pot d'échappement, élimine presque totalement le principal polluant du diesel: les particules. Il ne manquait plus que ce visa pour que ce type de carburant soit au-dessus de tout soupçon. Le nouveau filtre à particule sera disponible au printemps 2 000 sur une nouvelle auto qui devrait s'appeler 606 et remplacera l'actuelle 605. Constitué d'une structure poreuse en carbure de silicium, il emprisonne les fines poussières de charbon émises par les moteurs qui prennent un malin plaisir à envahir les poumons. En investissant un budget de recherche de 400 millions de francs, PSA a trouvé un procédé évitant que le filtre ne s'obstrue au bout de quelques centaines de kilomètres, problème auquel se heurtaient jusqu'ici les constructeurs. Il suffit d'injecter régulièrement de l'oxygène à une température de 450° pour brûler les résidus. Pour y parvenir, il faut ruser, grâce à un additif qui s'ajoute au carburant et un pilotage électronique géré par le nouveau moteur HDI de Peugeot-Citroën, qui sera généralisé sur tous les véhicules du groupe dans trois ans, tout comme le filtre à particule. On ne peut, bien entendu, douter de la volonté de Jean-Martin Folz de vouloir préserver nos poumons, mais cette invention a surtout pour lui un avantag