On attendait British Telecom. Ce pourrait finalement être Deutsche
Telekom. Après le lancement avorté de sa contre-offensive le week-end dernier, Franco Bernabè, l'administrateur-délégué de Telecom Italia, serait en effet à la recherche d'un «chevalier blanc» étranger pour faire face à l'OPA (offre publique d'achat) de son concurrent Olivetti. Depuis lundi, les marchés financiers misaient sur une fusion avec l'opérateur britannique. Mais, dans son édition d'hier, le Financial Times annonce que des négociations seraient bien avancées avec le géant allemand. Un tel mariage donnerait non seulement naissance à la plus grosse fusion jamais réalisée mais porterait le nouveau groupe au second rang mondial dans le secteur des télécommunications. Sur les marchés, cette hypothèse est toutefois étudiée avec prudence. Certes Deutsche Telekom vient de réaliser une augmentation de capital qui pourrait lui permettre d'investir en Italie. Mais le groupe est déjà présent dans la péninsule aux côtés de France Télécom chacun détenant un quart du capital de Wind, le troisième opérateur transalpin en collaboration avec l'Enel, la société nationale d'électricité.
Pour Telecom Italia, cette solution reviendrait à se jeter dans les bras d'un groupe étranger deux fois plus gros, au risque de voir l'opération bloquée par le gouvernement italien. «C'est de la pure spéculation et ["] nous n'entendons pas la commenter», a-t-on fait savoir à Bonn. Les dirigeants de Telecom Italia n'ont pas non plus souhait