L'opérateur allemand Deutsche Telekom veut fusionner avec son
homologue italien Telecom Italia. Divulguée vendredi par le Financial Times (Libération du 17 avril), l'information est confirmée par le quotidien économique allemand Handelsblatt dans son édition du jour. Elle l'est aussi par le ministre du Trésor italien, Carlo Azeglio Ciampi: «Les gouvernements [des deux pays, ndlr] ont été informés», et ce dès jeudi, a-t-il précisé hier à Dresde lors d'une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne. Carlo Azeglio Ciampi a indiqué que le gouvernement allemand voyait l'opération «comme un fait intéressant». «Il [Hans Eichel, son homologue allemand] nous a dit que son gouvernement entendait privatiser Deutsche Telekom et qu'une éventuelle fusion devrait se faire sur une base paritaire», a-t-il expliqué. L'Etat fédéral allemand détient toujours directement et indirectement 74% du capital de Deutsche Telekom et doit conserver ses parts jusqu'à la fin de cette année.
De son côté, Telecom Italia est en quête d'un «chevalier blanc» pour échapper à une OPA hostile du groupe privé Olivetti. Un mariage avec Deutsche Telekom l'en préserverait. Selon la presse italienne, Rome est favorable à une telle fusion. Le gouvernement détient 3,4% du capital de Telecom Italia, mais possède aussi un droit de veto contre une reprise par un groupe étranger. «Nous regardons avec intérêt la constitution d'un global player italo-allemand dans les télécommunications, mais nous posons deux c