Le dossier Paribas-Société générale-BNP ne déçoit jamais les
amateurs de feuilleton à rebondissements. Ainsi, on apprenait samedi que Paribas et Axa étaient liés par un accord les empêchant de procéder «à une modification de la participation de l'une des deux parties dans le capital de l'autre» sans l'approbation de l'autre. Cela signifierait donc qu'Axa (qui soutient l'offre de la BNP sur Paribas et la Société générale) ne peut apporter les 6,9% qu'il détient dans Paribas sans l'accord de la banque d'affaires.
Les observateurs attentifs aux péripéties de cette belle et grosse bagarre bancaire se demanderont pourquoi, plusieurs semaines après le début des hostilités, on n'apprend que maintenant l'existence d'un accord signé le 17 mai 1989 entre Claude Bébéar (Axa) et Michel-François Poncet (alors patron de Paribas). «Parce qu'on l'avait oublié», ironise-t-on chez Axa. Parce qu'on n'a pas eu, jusqu'ici, besoin de le brandir, rétorque-t-on du côté de Paribas.
Quoi qu'il en soit, ce texte existe bel et bien. S'applique-t-il dans le contexte actuel? Paribas, qui rappelle qu'il a été concocté à l'époque pour protéger Axa d'une éventuelle agression, estime que oui. Interrogés par l'AFP, des banquiers d'affaires estiment, eux, au contraire, qu'il n'est valable que sur des cessions de gré à gré. En aucun cas, selon eux, il ne pourrait être valide dans le cadre d'une OPA (offre publique d'achat) et a fortiori d'une OPE.
En attendant que le débat soit tranché, le texte, dont la validité c