Tokyo de notre correspondante
Le travail préparatoire a commencé. Avant même que Carlos Ghosn, l'homme de Renault, ne s'installe officiellement au volant de Nissan en juin prochain, le constructeur automobile japonais Nissan a décidé de nouvelles mesures de restructuration portant à la fois sur des réductions d'effectifs et de capacités. Quelque 5 000 salariés, dont 3 000 au Japon (sur un total de 137 000 personnes), devront quitter le groupe en trois ans, a annoncé le président de Nissan, Yoshikazu Hanawa. Ces réductions d'effectifs ne concerneront pas les employés affectés à la production mais seulement le personnel administratif: il sera réduit ainsi de 10%, a-t-il précisé. Mais il n'est pas certain que ces départs soient suffisants pour remettre Nissan d'aplomb.
Car, dans le même temps, le groupe a annoncé une réduction de 25% de son outil industriel dans l'Archipel, pour ramener sa capacité de production de 2 millions de véhicules par an actuellement à 1,5 million «d'ici deux à trois ans». Ce qui correspond, peu ou prou, au nombre de véhicules produits actuellement par le constructeur. Les mauvaises perspectives du marché nippon, où le groupe a «subi un déclin plus important que prévu», l'ont conduit à réviser encore à la baisse l'objectif visé jusqu'ici, soit 1,7 million de véhicules par an.
Nissan veut éviter la répétition du traumatisme de 1995, date à laquelle il avait décidé la fermeture de son usine de Zama: Hanawa a jugé hier «très peu probable» la possibilité de fe