Hier soir, le conseil d'administration de Telecom Italia a donné son
feu vert au PDG Franco Bernabè pour qu'il négocie l'alliance avec Deutsche Telekom. Mais le conseil exige que cette fusion se fasse «à parts égales» et que soit «clarifiés les moyens avec lesquels le gouvernement allemand limitera l'exercice de son droit de vote dans la nouvelle société». De leur côté, les Allemands déclarent attendre la fusion avec impatience: «Nous sommes l'arme au pied, nous la voulons», dit le porte-parole de Deutsche Telekom au quotidien Die Welt.
En attendant que celle-ci soit finalisée, les langues se délient en France, où le projet de rapprochement entre Allemands et Italiens est plutôt mal accueilli. Après France Télécom, c'est au tour du secrétaire d'Etat à l'Industrie de réagir. Si la fusion se fait, a dit Christian Pierret, «c'est [de la part de Deutsche Telekom] une rupture du pacte de confiance» avec France Télécom, qu'il encourage à trouver d'autres partenaires. Outre des participations croisées (2% dans le capital), les deux opérateurs sont en effet associés en Italie dans Wind, le troisième opérateur de portables, et aux Etats-Unis dans Global One.
La fusion entre Deutsche Telekom et Telecom Italia donnerait naissance au n° 2 mondial du secteur, avec 240 000 employés, un chiffre d'affaires cumulé de 61 milliards d'euros (65 milliards de dollars) et une capitalisation boursière de 200 milliards d'euros (212 milliards de dollars). En raison de l'importance de l'opération, Karel