New York, de notre correspondant.
La «bulle spéculative» des valeurs technologiques américaines se fissure-t-elle? Lundi, le Nasdaq, le marché où sont cotées la plupart d'entre elles, a chuté de 5,6%, la seconde plus forte baisse de son histoire. L'indice des valeurs de l'Internet calculé par Goldman Sachs a, quant à lui, perdu 17,4%. Plus troublant, et plus nouveau, le mal de mer qui a frappé lundi ces valeurs a affecté les marchés financiers du monde entier. Bulle malmenée. Le décrochage du Nasdaq a été accueilli avec une nervosité particulière sur les marchés britanniques, français, allemands, et jusqu'en Asie, à Hong-kong. Ils ont tous baissé d'environ 3% (lire en page 24). Partout la baisse des valeurs du Net, de Yahoo (-13,5%) à AOL (-18%) ou Amazon.com (-16,4%) était interprétée comme un signe avancé de la prochaine explosion de la «bulle» liée aux valeurs du commerce électronique sous toutes ses formes.
Hier, alors que le Nasdaq américain repartait à la hausse, c'était au tour des valeurs technologiques européennes d'être malmenées (1). A la clôture des marchés européens, l'indice sectoriel EuroStoxx des valeurs technologiques avait reculé de 5%, au moment même où le Nasdaq regagnait environ 0,6%. La baisse aux Etats-Unis est certes réelle: lundi soir, l'indice Goldman Sachs des valeurs de l'Internet était en baisse de 29% par rapport à son sommet atteint une semaine plus tôt.
Comme au casino. Il n'y a pas encore de quoi désespérer les adeptes de ces valeurs: depuis le