Après avoir officialisé leur prochain mariage, Telecom Italia et
Deutsche Telekom ont vu hier leurs tuteurs publics s'envoyer les premiers faire-part. Le sous-secrétaire d'Etat aux Finances allemand, Manfred Overhaus, a ainsi adressé au directeur général du Trésor italien, Mario Draghi, une lettre confirmant la constitution de la New Holding Company, qui «sera contrôlée par les anciens actionnaires des deux sociétés». Le gouvernement allemand, qui contrôle encore 72% de Deutsche Telekom, a rassuré Rome quant aux équilibres nationaux: «Une fois que la République fédérale sera devenue actionnaire de la New Holding Company, elle soutiendra la mise en oeuvre du principe de parité entre Telecom Italia et Deutsche Telekom.» Pour les Italiens, qui ont exprimé leurs craintes d'«une colonisation allemande», c'est un soulagement. Plusieurs noeuds restent encore à démêler avant de célébrer la naissance du deuxième groupe mondial de télécommunications. A commencer par les délais de privatisation de Deutsche Telekom. Tout en réaffirmant l'intention du gouvernement Schröder de la poursuivre, le sous-secrétaire Overhaus n'a pas fixé de calendrier. D'autres clauses liant Deutsche Telekom vont sans doute devoir être revues, notamment celle qui garantit aux représentants des salariés un important droit de regard au conseil de surveillance. Si l'accord aboutit, il est en outre évident, comme l'a déclaré hier le sous-secrétaire d'Etat à la Communication, Michele Lauria, que Deutsche Telekom dev