La Grande-Bretagne a torpillé la frégate antiaérienne européenne
Horizon en décidant, après plusieurs mois d'hésitation, de se retirer de ce projet d'une centaine de milliards de francs (environ 15 milliards d'euros) qui réunissait également la France et l'Italie. «Nous ne donnons pas suite au projet de collaboration pour la frégate», a indiqué lundi un porte-parole du ministère britannique de la Défense, signant l'arrêt de mort de l'un des projets phares de l'Europe de la défense. Le plus comique dans cet échec est sans aucun doute le communiqué commun des trois pays, qui soutenait hier que «la conclusion d'un contrat unique pour les navires n'était pas la solution la plus rentable».
Lancé en 1994, le projet Horizon prévoyait la construction de 22 frégates antiaériennes de 6 000 tonnes pour équiper, à partir de 2004, les marines britannique (12 navires), française (4 navires) et italienne (6 navires). Ce projet comportait deux volets: la construction en commun des navires et la réalisation du système d'arme de la frégate, représentant près de la moitié du coût total. Ce dernier est maintenu, ce qui réjouira les français Aérospatiale et Thomson-CSF, l'italien Alenia et le franco-britannique Matra BAe Dynamics. Le simple développement de ce système d'arme (basé sur un missile déjà existant) est estimé à 12 milliards de francs. Le rachat annoncé en janvier de GEC par British Aerospace (BAe) a «probablement renforcé la volonté britannique de faire cavalier seul, le nouveau group