A Saipan, les grandes marques de textile ne peuvent plus exploiter
en toute quiétude des ouvriers esclaves importés de Chine (Libération d'hier). Les organisations de défense des droits de l'homme leur font une contre-publicité ravageuse auprès des consommateurs américains. La même tendance s'amorce en Europe.
Changer le monde en faisant ses courses. L'idée, naïve au premier abord, commence à faire son chemin en France. Quelques associations humanitaires, syndicats et groupes de défense des droits de l'Homme multiplient les campagnes. Les ballons de football vendus pendant le Mondial? Fabriqués par des enfants pakistanais, âgés de 5 à 12 ans, et qui gagnent 3 F sur un produit que nous achetons 450 F. Les jouets de Noël? Sous-traités à des ouvriers chinois qui vivent en dortoirs, doivent reverser le tiers de leur salaire pour la nourriture parfois avariée de la cantine, se font virer à la moindre protestation, quand ils ne périssent pas sur leur lieu de travail. Un récent rapport de l'Asia Monitor Research Center de Hong kong, relayé par les associations européennes, révèle ainsi que 7 ouvriers d'un sous-traitant du fabriquant de jouets Tomy sont morts dans leur usine, que les grévistes de deux autres entreprises travaillant pour le même Tomy et pour Disney ont dû non seulement exprimer leur repentir par écrit, mais ont aussi perdu leur salaire et leur emploi" «Père Noël, ouvre l'oeil». «Il faut éduquer le consommateur», explique Daniel Rolland, responsable d'Alter Conso, une a