A les voir se précipiter sur le Crédit Lyonnais comme la vérole sur
le bas clergé, on se dit que, vraiment, cette affaire doit être extrêmement juteuse. Pas moins de 12 sociétés (lire encadré) devaient déposer avant 18 heures hier soir leur dossier de candidature à la privatisation de la banque publique. Pour le Lyonnais, qui a frôlé le dépôt de bilan et vécu cinq années de galère, c'est plutôt une bonne nouvelle. Pour le gouvernement et la CPT (Commission de participation et de transferts, ex-Commission de privatisation), l'opération relève plutôt du casse-tête chinois. Tous les candidats ne pourront pas avoir leur petit ou gros morceau de paradis bancaire. Dans leur dossier, les candidats ont fait connaître le pourcentage de leurs rêves, mais en les additionnant, on dépasse largement le maximum prévu pour cette privatisation très particulière. Le gouvernement, qui ne voulait pas d'une vente de gré à gré, n'a en effet pas mis la totalité du capital en vente. Il a préféré constituer une nouvelle sorte de noyau dur, appelé pour l'occasion GAP (groupement d'actionnaires partenaires). Ce GAP ne dépassera pas la minorité de blocage, soit 33% du capital. Aucun candidat ne pourra détenir plus de 10%, et il devra s'acquitter de plusieurs obligations.
Contrainte. Les prétendants ont dû décrire avec précision les partenariats qu'ils envisagent de poursuivre avec le Lyonnais s'ils en ont déjà, ou les partenariats qu'ils comptent créer s'il s'agit de nouveaux venus. En ce qui concerne