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Libération

Renault élague Nissan par le haut.Les 37 membres du conseil d'administration japonais sont écartés.

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publié le 29 avril 1999 à 0h30

Renault fait le ménage chez Nissan en commençant par la tête. Hier,

un communiqué du groupe automobile japonais a annoncé une refonte totale de son conseil d'administration. En lieu et place du véritable parlement qu'était jusqu'à présent le conseil d'administration de Nissan, comptant pas moins de 37 membres, la société sera dotée d'un commando «à la française». Soit dix titulaires en tout et pour tout. Parmi ceux-ci, pas moins de trois Français, issus du staff de Renault: Carlos Ghosn, l'ancien directeur industriel du losange, sera, à partir du 1er juillet, chief operating officer, en clair patron opérationnel. Avec lui entrent au conseil un directeur produit et planification, Patrick Pelata, et un directeur financier adjoint, Thierry Moulonguet.

Nissan a tout fait pour que, dans la tradition japonaise, les exclus ne perdent pas la face. Yoshizaku Hanawa, l'actuel président de Nissan, reçoit le titre de chairman, chief executive officer (CEO). L'ancien chairman (président du conseil d'administration) Yoshifumi Tsuji devient «conseiller» de Nissan Motor. Ainsi, explique le constructeur japonais, afin d'«assurer une transition harmonieuse vers la nouvelle structure de management», le groupe introduit la fonction de corporate officer attribuée temporairement à tous les membres sortants du présent conseil d'administration. La création de cette nouvelle catégorie vise à distinguer la prise de décision, du ressort du conseil d'administration, et l'exécution, confiée aux corporate