Rome de notre correspondant
Alors que l'OPA d'Olivetti sur Telecom Italia démarre officiellement ce matin, l'artisan de l'opération Roberto Colaninno, vient de recevoir un soutien de poids. Silvio Berlusconi (groupe Fininvest) vient en effet de faire savoir qu'il se range à ses côtés dans l'offensive contre Telecom Italia en confirmant qu'il était en pourparlers avec les dirigeants d'Ivrea pour prendre une part de capital d'Olivetti. En tant que vice-présidente de Fininvest, sa fille Marina Berlusconi a indiqué hier: «Nous sommes en train d'étudier l'opération de très près. L'opération menée par Olivetti est importante ["] nous ne nous sommes pas fixés de délais mais il est sûr que l'OPA démarre demain [aujourd'hui, ndlr] et que la décision suivra un peu le rythme de l'offre d'Olivetti.» Concrètement, Fininvest pourrait, selon les analystes, acquérir 2 ou 3% d'Olivetti. L'empire médiatique de la famille Berlusconi a, à sa disposition, beaucoup de liquidités, et un investissement dans les télécommunications est, d'un point de vue industriel, intéressant pour le groupe. Il y a quelques jours, Silvio Berlusconi avait déjà fait part de sa préférence dans la bataille en critiquant fortement le projet de fusion entre Telecom Italia et Deutsche Telekom. «Nous devrons bientôt envoyer nos enfants dans des écoles germaniques», s'était-il indigné. Pour Roberto Colaninno, la déclaration de Marina Berlusconi tombe en tout cas à pic. D'autres groupes industriels ou financiers pourraient