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Libération

La mousse adopte le plastique. Sidel, une société française, annonce avoir trouvé le procédé pour conditionner la bière avec du PET.

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publié le 30 avril 1999 à 0h31

Depuis longtemps, la bière résistait au plastique polyéthylène

téréphtalate. Ce dernier a brillamment combattu le verre et le métal: il occupe près d'un tiers du marché de l'eau et des boissons gazeuses. Mais 0% du marché de la bière. Pour une bête raison technique: personne n'avait jusque-là trouvé un emballage plastique assez étanche pour préserver le produit et son goût de deux maux, l'absorption d'oxygène et la perte de gaz carbonique.

Hier, une entreprise française, Sidel, a proclamé qu'elle avait enfin trouvé «la» formule. «Une première mondiale», s'est félicité son Pdg Francis Olivier. Leader sur le marché des machines de soufflage de plastique PET (polyéthylène téréphtalate), implanté à Octeville-sur-Mer (Seine-Maritime), Sidel a annoncé avoir découvert un procédé «idéal». De quoi prendre un marché énorme, puisque la bière représente à elle seule environ 300 milliards d'emballages chaque année: plus que l'eau. Le titre Sidel s'est aussitôt envolé de plus de 16% à la Bourse de Paris!

Cela fait déjà trois ans que les brasseurs courent après la solution idéale pour conditionner la bière en plastique, matériau léger, incassable, recyclable et permettant d'innover dans les formes. L'objectif était de maintenir, pour la bière, une durée de vie équivalente à celle que permet la canette de verre et la boîte métal. Les recherches tournaient autour de deux procédés: le premier consistait à introduire des couches de «matière barrière» dans la paroi de la bouteille («PET multicouc