Nice, correspondance.
Il ne faut pas se fier aux apparences. Ce n'est pas parce que les avions volent aujourd'hui normalement à Nice que les personnels au sol d'Air France ont repris le travail. La grève se poursuit et n'est pas sans conséquence pour Air France. Quelques opérations escargots, quelques sit-in des grévistes, réunis en intersyndicale FO-CGT-CFDT-CGC, gênent l'accès à l'aéroport et, épisodiquement, la livraison des bagages. C'était le cas samedi matin au terminal 2. En assemblée générale, Michel Barrier, de la CGT, appelait «en ce 1er Mai» à une «intensification des actions». Une centaine de grévistes ont occupé une salle du rez-de-chaussée, où serpentent les tapis roulants livrant les bagages, et se sont dispersés dans le calme à l'arrivée des CRS. C'est ici que la reconduction du mouvement est votée à main levée depuis le 15 avril, premier jour du mouvement. Plusieurs catégories de personnel au sol s'y donnent rendez-vous: des bagagistes, des mécaniciens, des agents d'entretien ou de réservation. Tous sont en grève et menacés, à des degrés divers, par le recours à la sous-traitance dans une escale qui, avec Marseille, est la seule du réseau où l'ensemble des métiers au sol est encore assuré par le personnel Air France. Les restructurations touchent tous les services. Le nettoyage des cabines vient d'être confié à une société privée et une cinquantaine d'agents sont reclassés dans la douleur, la plupart à l'avitaillement des avions. Prochain sur la liste, le tr