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Libération

Couleur champagne pour la première Mégane russe. Renault s'associe à la Mairie de Moscou pour produire à terme 120 000 véhicules par an.

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publié le 4 mai 1999 à 0h52

Moscou de notre correspondante

«Nous allons maintenant installer les feux arrière», lance l'animateur de la cérémonie au micro. Légèrement boudiné dans sa blouse bleue au sigle de Renault, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, pose le phare arrière droit. Puis il tapote la carrosserie de la Mégane, comme pour vérifier sa solidité. «Nous passons aux feux avant.» Cette fois, c'est à Manuel Gomez, le directeur des opérations internationales de Renault, d'encastrer le phare. Une demi-heure plus tard, la première Mégane «russe», couleur champagne, est finie d'être montée. La petite foule d'invités applaudit. Jeudi, Renault et son partenaire russe, la mairie de Moscou, ont ainsi marqué en grande pompe la «fabrication» de la première Mégane en Russie. En fait, il s'agit d'un modeste début. La coque peinte de la voiture est importée de l'usine Renault de Bursa, en Turquie. L'atelier russe n'a plus ensuite qu'à monter une soixantaine de pièces: phares, sièges, bouclier, etc.

L'enjeu est toutefois considérable. La société Avtoframos, créée à parité par Renault et la mairie de Moscou, prévoit de produire jusqu'à 120 000 véhicules par an à partir de 2005-2007. La marque française devra investir 420 millions de dollars (2,5 milliards de francs). La mairie fournit le terrain et les bâtiments, qu'elle prend sur le site de la firme automobile Moskvitch en plein déclin, dont elle est propriétaire.

Prudence. Conclu en décembre 1997, en pleine euphorie du «décollage» russe, le projet a connu, depu