Dans quel pays vaut-il mieux (si l'on peut dire) chômer? Une étude

de l'Unedic (1) vient de comparer les systèmes de sept pays de l'Union (France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne et Irlande), en décortiquant les allocations perçues, selon qu'on est jeune, quadragénaire ou plus âgé. Sans désigner de bons et de mauvais payeurs, l'exercice pointe quelques différences de traitement notoires. Un jeune chômeur a par exemple plus de chance de s'en sortir en Belgique ou en Irlande qu'en Espagne ou au Danemark, où il ne touche pas un sou. L'étude prend le cas de Barbara, 20 ans, cinq mois de boulot à son actif au cours de l'année précédente (à 6 000 F brut mensuels en moyenne). A Bruxelles, le système lui verse 1 980 F chaque mois pendant une durée illimitée. A Dublin, le filet de l'assistance lui assure 2 300 F par mois ad vitam. Le même existe au Royaume-Uni (1 660 F à durée illimitée) et en Allemagne (2 360 F pendant un an). En revanche, la France lui paye un chômage de 4 730 F, mais pendant quatre mois seulement.

Pour un chômeur d'âge moyen, c'est la Belgique encore qui paye le mieux, devant le Danemark. L'Unedic décortique le cas de Patrick, 40 ans, marié, père de deux enfants, au chômage après quinze ans de vie professionnelle (dernier salaire brut: 15 000 F). Belge, il touche une allocation dégressive: 5 330 F pendant un an, puis 3 390 F pendant quatre ans et 2 180 F au-delà. Danois, il perçoit 9 300 F pendant cinq ans. Français, il a droit à une indemnité