Lancée en fanfare le 5 mai 1998 à Rennes, la carte Vitale a un an.
D'ici peu, tous les assurés sociaux de France métropolitaine l'auront reçue. Mais bien peu pourront l'utiliser. Cette carte verte à puce doit permettre de se faire rembourser plus vite par la Sécurité sociale, tout en évitant l'envoi par la Poste des feuilles d'honoraires ou de prescriptions. A condition que les médecins se convertissent à la feuille de soins virtuelle. Or ils ne sont pour le moment que 2 847 sur les 120 000 généralistes et spécialistes visés. Le mois dernier, la Sécu a fait entrer les adhésions à raison de 260 à 280 par semaine. C'est nettement mieux qu'en février-mars (160-180). Mais très insuffisant. A ce rythme, il faudra huit ans pour équiper tous les médecins. Ils ne sont plus aussi hostiles qu'au début. Mais les obstacles qui gênent la généralisation de Vitale sont encore nombreux. Revue de détail.
Paris fait de la résistance Au lieu d'en être la locomotive, la capitale plombe Vitale. Une boulette dans le pilotage du projet en est la cause. Alors que dans les autres départements on a attendu que les patients aient reçu leur carte pour proposer aux médecins la leur, on a, à Paris, mis la charrue devant les boeufs. Ainsi, fin octobre, le formulaire d'inscription à la CPS (carte Vitale du médecin) est expédié par la Caisse primaire d'assurance maladie de Paris à 7 800 médecins. Erreur diplomatique. Le conseil de l'ordre des médecins n'a pas été prévenu. Son président, Gérard Geiger, appell